
L’attente est terminée. À 18h00 ce lundi, sous le soleil déclinant de Casablanca, David Pagou a enfilé son survêtement pour diriger la première séance d’entraînement officielle des Lions Indomptables en vue de la CAN 2025. Alors que l’effectif s’épaissit enfin avec l’arrivée d’une douzaine de joueurs ce jour (Tolo, Ebimbe…), le staff camerounais doit gérer un rassemblement en flux tendu. Le compte à rebours est lancé, mais le puzzle est loin d’être complet.
Après 24 heures passées entre les avions, les massages et les dîners « conviviaux » à l’hôtel Palace d’Anfa, les choses sérieuses débutent officiellement.
La priorité du staff technique n’est pas la sieste, mais l’activation. Dès dimanche, les premières têtes d’affiche (Magri, Nyamsi, Wooh) ont droit à une séance d’« activation neuro-musculaire » pour éviter que les organismes, fraîchement sortis des championnats européens, ne lâchent au premier sprint. Une approche prudente, indispensable quand la moitié de votre groupe découvre à peine ses coéquipiers.
Ce lundi, Pagou accueille de nouveaux éléments cruciaux comme le défenseur Nouhou Tolo et le milieu du Eintracht Francfort, Eric Junior Dina Ebimbe. Mais c’est cette séance de 18h00 qui marque le véritable point de départ : il s’agit maintenant de poser les premiers jalons tactiques et d’évaluer l’état de fraîcheur réel de l’effectif.
Le défi du rassemblement en stop-and-go
Préparer une CAN ressemble souvent à une course contre la montre logistique, et le Cameroun ne fait pas exception. Le rassemblement n’a rien d’un bloc uni.
Alors que les premiers Lions sont arrivés dimanche (Bassogog, Nkoudou, Tchamadeu), la suite du programme ressemble à un planning de gare. Douze joueurs sont attendus entre le milieu et la fin d’après-midi de lundi (Sombang, Namaso, Jean Junior Onana).
La plus grosse interrogation concerne les retardataires de la soirée, dont les noms font saliver : Carlos Baleba, le jeune crack de Brighton, et les milieux Olivier Kemen et Darlin Yongwa. La difficulté pour David Pagou est là : commencer le travail sans le cerveau et les jambes de l’équipe, et devoir intégrer les nouveaux au fur et à mesure des jours.
Loin du tumulte médiatique, c’est dans le calme de la capitale économique marocaine que les Lions tentent de retrouver cet ADN de vainqueur si souvent évoqué. Reste à voir si cette préparation échelonnée permettra de forger une bête de compétition pour la CAN 2025.






