
La suspension des têtes pensantes du SYNAFOC, Geremi Saurel Njitap Fotso et Daniel Blaise Ngos, n’aura pas laissé le monde du football indifférent. Loin d’être un match à huis clos, cette décision a provoqué une onde de choc internationale, avec des soutiens inattendus et de taille. Alors que les concernés affirment toujours n’avoir reçu aucun sifflet officiel, la FIFPRO et l’UNFP sont déjà montées au créneau, changeant le terrain de jeu.
La FIFPRO et l’UNFP : Des Géants sur le Flanc des Joueurs
C’est un véritable carton rouge symbolique que la FIFPRO a brandi à la FECAFOOT. Dans un courrier retentissant, l’instance mondiale des footballeurs professionnels a non seulement sonné l’alarme, mais a aussi apporté son soutien indéfectible au président et au secrétaire général du SYNCAF. Elle s’inquiète d’une « tendance de fond » où les instances du football « tordent » les règles pour museler les voix syndicales. Un appel clair a été lancé à la FIFA et à la CAF : qu’elles « regardent de près » ce match camerounais et agissent pour préserver l’esprit sportif et les droits des joueurs.
L’UNFP, par la voix de son président David Terrier, a enfoncé le clou. Qualifiant la suspension de « totalement injuste et politique », il y voit une tentative « d’exclusion » des joueurs de leur propre représentation. Le message est limpide : vouloir priver les footbalteurs d’un syndicat indépendant, c’est jouer hors-jeu, et cela est « inacceptable ».
Ces soutiens de poids transforment ce qui semblait être un simple « match interne » en une rencontre à enjeu mondial. La pression est désormais sur la FECAFOOT, qui se trouve face à un mur de contestation internationale. Le ballon est dans le camp des instances dirigeantes du football, qui devront choisir entre le fair-play et une prolongation de la crise.